Vêtements : GOTS, Oeko-Tex...à quel label se fier ?
23 oct. 2017
23 oct. 2017
Table des matières
1. Global Organic Textile Standard
Bercé aux scandales sur le Rana Plaza, aux vidéos chocs et au Green Washing, tu n'es plus crédule et ne crois que ce qui sort de la bouche de UFC que choisir concernant les textiles.
Difficile donc de te convaincre même avec un t-shirt commerce équitable de couleur verte, labellisé bio et étiqueté «sauver la planète». Dans la team Dream Act, on pense que de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités et que de bons choix impliquent de bonnes informations.
Tour d'horizon d'écolabels de la mode éthique, de son impact sur l'environnement aux producteurs locaux. Voyons voir ce qu'un label écologique du prêt-à porter proposent pour t'aider à consommer responsable... #Teamnobullshit
Le référentiel Global Organic Textile Standard (GOTS) est la référence en termes de textiles biologiques.
Si les labels textiles étaient un jeu-vidéo, le label GOTS serait le BOSS de FIN ! Reconnu mondialement, le label global organic textile standards vise à harmoniser les normes relatives au secteur du textile depuis 2008. En général, la réputation de son cahier des charges le précède car il est le plus complet de tous les écolabels textiles pour :
Ce label englobe des exigences environnementales, sociales, sur la qualité du textile et vis à vis de la toxicité.
Il certifie en somme :
Pour préserver la planète, beaucoup de produits chimiques doivent être exclus du processus de production par les entreprises, marques, et créateurs, et remplacés par des produits écologiques. C’est pourquoi, le label environnemental GOTS interdit :
Pour ce qui est des substances chimiques inévitables, l'écolabel fait des concessions sans toutefois se plier à la loi du marché. Pour ainsi dire, la certification GOTS cherchent à limiter leur usage avec des mesures comme pour :
Le label GOTS a également des exigences sur la production des fibres textiles :
Pour protéger l’humain tout autant que Dame Nature, le label est formel sur l’interdiction :
Il insiste aussi pour que les entreprises du secteur textile prennent en compte les recommandations de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) avec notamment le droit à :
Après l’environnement et les producteurs, c’est le consommateur qui n’est pas lésé puisque le produit finis - que ce soit un t-shirt ou un drap - doit répondre à des exigences en termes de qualités techniques. Par conséquent, GOTS mise sur des produits à longue durée de vie avec un accent sur des valeurs de résistance :
Pour faire appliquer ses mesures, le label privilégie un contrôle régulier et rigoureux des produits. Tous les opérateurs, depuis les opérations post-récolte jusqu'à la confection ainsi que les commerçants doivent se soumettre à un cycle d'inspection annuel sur site et doivent détenir un certificat GOTS opérationnel relatif à la production / au commerce de textiles à certifier.
Ainsi, il ne laisse aucune chance aux résidus indésirables qui peuvent s’être immiscés dans la confection des textiles que ce soit :
Le label GOTS est un gage de confiance et ne s’apparente en aucun cas à ce qu’on surnomme désormais du “Green Washing” qui vise à faire croire que les produits sont bio alors qu’ils n’en ont que la couleur verte.
Le STANDARD 100 by OEKO-TEX® offre une assurance au consommateur sur la qualité des vêtements qu'il achète.
Introduit en 1992 en Allemagne par l’Association Internationale pour la Recherche et l’Essai des Textiles Écologiques, le label textile OEKO-TEX a pour objectif de garantir l’absence de produits toxiques, pour le corps et pour l’environnement.
Précurseur dans le domaine, il n’existait (à l’époque) aucun label reconnu et validé par l’ensemble des acteurs du marché de la mode qui garantissait des “textiles propres” sans aucun ajout de substances nocives, indésirables et dangereuses pour la santé du consommateur.
Les règles à respecter en termes de critères écologiques spécifiques sont nombreuses et vérifiées par une institution suisse indépendante pour proposer des vêtements sans résidus toxiques. Tout d’abord, la certification Oeko Tex standard 100 interdit :
Puis, elle régule l’utilisation de certains produits :
Aujourd’hui établi comme un système international de contrôle et de certification - pour les professionnels comme les consommateurs - ce label contrôle :
Les produits textiles qui peuvent être certifiés “Confiance textile” par ce label sont :
Très présent sur divers textiles, ce label ne garantit en aucun cas que la confection des vêtements s’est déroulée en utilisant une fibre bio issue de l’agriculture biologique. Ainsi, on peut par exemple trouver du tissu synthétique en polyester certifié Oeko Tex et donc polluant en tête de chaîne de fabrication.
C’est donc un label fiable qui apporte un gage de confiance en termes de préservation de la santé pour réduire les risques d’allergies et d’irritations de la peau mais qui peut, parfois, être laxiste en termes d’écologie. A noter que cette certification ne s’adresse qu’aux produits textiles et non aux produits finis qui peuvent parfois faire partie d’un ensemble.
Un label qui a pour objectif de réduire l'impact sur l'environnement de la production de cuir.
On ne peut parler de textile, de mode et de style sans faire référence au cuir (du moins à l’heure actuelle).
Aussi polémique soit-il, le cuir reste une des matières les plus plébiscitées par les marques de mode et les plus prisées à l’international. Pour pallier au manque de régulations qui régissent la production du cuir pour la mode, le label européen Naturleder a vu le jour. Son objectif premier est de répondre à des critères :
Pour maintenir l’essence même de la vie de la faune et la flore ce label interdit formellement :
Seuls sont autorisés les produits de tannage :
Le traitement de la peau avant le tannage :
Le nettoyage :
Pour nettoyer, seuls des détergents biodégradables sont autorisés.
Il est strictement interdit de faire travailler des enfants dans le processus de confection, fabrication ou emballage des produits textiles. Le label doit aussi tenir compte de critères sociaux en référence aux droits des travailleurs avec notamment :
Tous les pays membres de l'Union Européenne peuvent avoir recours au label Ecolabel pour les vêtements et produits textiles.
Brexit ou pas l’Union européenne peut se targuer d’avoir créé l’Ecolabel européen destiné aux produits textiles. Contrairement aux autres labels, cette certification est inscrite dans la législation européenne et est gérée par la Commission européenne. Aussi nommé “fleur européenne”, ce label est essentiellement environnemental.
La charte de ce label est moins complexe que d’autres labels mais elle reste tout de même regardante avec :
Par exemple, les vêtements pour enfants de moins de 3 ans - qui sont considérés comme particulièrement sensibles en termes de santé - doivent contenir minimum 95% de coton biologique.
Les substances qui peuvent s’avérer nocives ou destructrices pour l’environnement sont formellement interdites par l’Ecolabel européen. Ainsi, un textile doit être dépourvu de :
Pour faciliter la production, l’import et l’export de produits textiles à l’échelle européenne, certaines dérogations sont prévues par l’Union Européenne. C’est pourquoi on trouvera par exemple des vêtements labellisés par l’Ecolabel européen qui contiennent :
Hormis les substances de confection à respecter, les fabricants doivent aussi répondre à plusieurs catégories d'exigences. En termes d’écologie :
En termes sociaux, l'Eco-label se base sur le respect des normes fondamentales de l'OIT.
En termes de qualité :
La vérification de l’application de la charte est effectuée par des organismes de contrôle indépendants. En général, ils valident 10% à 20% des produits textiles présents sur le marché de la certification Ecolabel européen.
Ce sont essentiellement des vêtements du prêt-à-porter et des accessoires de mode comprenant au moins 80% de textile concerné par ce label. Dans le détail, on trouvera :
Loin de l’exigence du label GOTS, la référence en termes de label textile, l'Ecolabel européen doit être perçu comme un tremplin vers la production écologique d’un produit textile. L’objectif est double :
Les Français privilégient de plus en plus les produits locaux, c'est pour cette raison que ce label a vu le jour.
Depuis la mise en avant du “patriotisme économique” en politique via l’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg, le “made in France” a le vent en poupe. Servit à toutes les sauces françaises, nombreuses sont les entreprises textiles qui - à l’instar du “green washing” - ont surfé sur l’occasion en faisant du “made in France washing”.
Toutes les techniques marketing, de communication voire de production étaient bonnes pour prétendre clamer haut et fort que les t-shirts, pantalons ou encore chaussures de ces entreprises étaient fabriquées en France.
C’est à partir de ce postulat que s’est basé l'association Pro France, en charge du label Origine France Garantie pour servir les intérêts :
Délivré par plusieurs organismes certificateurs, ce label - qui revendique sa lutte contre le “fake made in france”- repose sur un cahier des charges qui certifie :
Le label Origine France Garantie s'adresse directement au consommateur soucieux - au même titre que pour la viande - de savoir d’où viennent ses habits et ainsi d’influencer sa décision d’achat dans ce sens. Grâce à la vignette made in France, il sera en mesure :
L'objectif de ce label est également de permettre aux entreprises du domaine du prêt-à-porter de justifier d’une image qui favorise les activités de production en France avec notamment :
Ce label intervient comme un salvateur pour ceux qui souhaitent apporter leur contribution à l'amélioration de l'emploi et la baisse du chômage dans le domaine du textile. Il est à prendre avec des pincettes car créer des vêtements essentiellement made in France est aujourd'hui compliqué et on se tournera plus vers du made in Europe.
Article rédigé par :
Julie Batut
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