Crème Solaire : comment la choisir saine pour notre santé et la planète ?

Depuis quelques années, les crèmes solaires sont décriées : elles comporteraient des substances dangereuses pour l’Homme et la planète. Elles sont notamment accusées de contenir des perturbateurs endocriniens, des substances cancérigènes, de polluer les océans... Qu’en-est-il vraiment ? Réponse. 

Sommaire

1- Les dangers du soleil 

2- Les effets sur la santé : quels types de filtres privilégier ? 

3- Les problèmes environnementaux liés aux crèmes solaires 

4- Quelles crèmes solaires privilégier ? 

 

Les dangers du soleil 

Il est important de rappeler un fait : rester trop longtemps au soleil est nocif pour la santé. A trop forte dose, le soleil accélère le vieillissement des cellules et peut provoquer des cancers de la peau. Il est donc indispensable de se protéger à chaque exposition.

Il existe deux types d’UV qui arrivent jusqu’à notre peau :

  • Les UVB, responsables des coups de soleil. Ce sont eux qui commettent des lésions sur l’ADN, que nous pouvons réparer dans une certaine limite. Si ces lésions ne sont pas soignées, cela peut entraîner des cancers de la peau
  • Les UVA, qui entraînent l’apparition de radicaux libres responsables du vieillissement des cellules et de la peau. Ils sont eux aussi potentiellement cancérigènes.

Les crèmes solaires protègent des UVB et d’une partie des UVA. Le facteur de protection solaire (FPS ou SPF) indique le niveau de protection du produit. Un FPS 30 signifie que la crème laisse passer 1/30 des UVs, soit environ 3%. La crème protège (en théorie) de 97% des rayons UV. En théorie car les tests sont réalisés en laboratoire avec 2g de crème par centimètre carré de peau. Une dose peu représentative de la réalité.

Récapitulatif de la protection des FPS :

  • Un FPS 2 arrête 50 % des UV érythémateux
  • Un FPS 15 arrête 93 % des UV érythémateux 
  • Un FPS 20 arrête 95 % des UV érythémateux
  • Un FPS 30 arrête 97 % des UV érythémateux
  • Un FPS 50 arrête 98 % des UV érythémateux

Attention : si l’écart entre le pourcentage d’UV bloqués par les indices 15 à 50 n’est pas énorme, la protection est réellement plus efficace. On recommande aux peaux claires de choisir un indice très haut (50 et 50+, 30 si la peau a déjà pris le soleil). En dessous d’un indice 30, les crèmes conviennent plutôt aux peaux très mates aux soins de jour que l’on utilise toute l’année.

 

Si les crèmes solaires protègent si bien, pourquoi sont-elles aujourd'hui controversées ?

Les effets sur la santé : quels types de filtres privilégier ? 

Une crème solaire est composée d’eau, de corps gras, de conservateurs, d’antioxydants, parfois de parfum, et de filtres solaires. Plusieurs problèmes se posent : 

Tout d'abord, comme dans tous les cosmétiques conventionnels, la présence d'ingrédients chimiques douteux questionne. Le parfum par exemple, est allergisant. Certains conservateurs sont plus toxiques que d'autres. 

 

Plus d'infos sur les ingrédients à éviter en cosmétiques

Ensuite, le principal problème concerne les filtres solaires. Ils sont divisés en deux familles : les filtres chimiques et organiques (ou "minéraux"). Quelle différence ? Résumé simplement, on pourrait dire ceci : les filtres chimiques imprègnent la peau et absorbent les UVs à sa place. Les filtres organiques, eux, se “déposent” sur la peau, et reflètent les UVs comme un écran. 

Les filtres solaires chimiques font partis des substances qui ont mauvaise réputation. Plusieurs études en ont prouvé leur nocivité et l’association américaine EWG a explicité les principaux problèmes liés aux filtres chimiques : 

  • Perturbation endocrinienneLes perturbateurs endocriniens causent des déséquilibres hormonaux conséquents. Trois filtres chimiques sont prouvés comme étant des perturbateurs endocriniens : le  Benzophénone-3, le 4-Méthylbenzylidène Camphre et le 3-Benzylidène Camphre. Leur effet sur la santé est considérable: ils sont responsables de cancers, de troubles hormonaux majeurs et de problèmes de fertilité. 

    Plus d'infos sur les perturbateurs endocriniens.
  • Réactions allergiquesLa plupart des filtres chimiques sont allergènes, et peuvent provoquer des éruptions cutanées voire de l’urticaire sévère. 

  • Maladies rares : une corrélation a été trouvée entre les filtres chimiques et certaines maladies rares. Par exemple pour la maladie de Hirschsprung

     

    une maladie infantile où certaines cellules manquent dans l’intestin. Cette maladie est très dangereuse pour l’enfant, et nécessite une opération. Un lien a été fait entre les enfants affectés et les femmes utilisant des crèmes solaires avec filtres chimiques durant leur grossesse. Un des filtres mis en cause est l’oxybenzone. 

 

Un point sur les nanoparticules

Les nanoparticules sont des particules réduites à une taille minime (< 100nm). Utilisées dans certains filtres minéraux (dioxyde de zinc ou de titane majoritairement), elles permettent une meilleure absorption du produit, atténuent l'effet "couleur blanche" sur la peau et offrent une texture plus agréable. Bref : elles permettent un confort attendu voire exigé par les consommateurs. En effet, beaucoup d'entre eux rechignent à l'idée d'étaler une "pâte blanche" sur leur peau. 

Le problème de ces nanoparticules est qu’elles peuvent traverser la membrane cellulaire de notre peau, et s’infiltrer dans nos cellules. Aujourd’hui, la science n’a pas assez de recul sur leurs effets sur notre santé, mais les scientifiques appellent à la prudence.

 

 

Comment savoir si ma crème solaire contient des nanoparticules ?

Dans la liste INCI, les filtres minéraux dioxyde de titane et de zinc sont signalés par les mentions titanium dioxide et zinc oxide. Si elles sont sous forme de nanoparticules, la mention  [nano] est également inscrite. 

Toutes les crèmes solaires à filtres organiques/minéraux ne contiennent pas forcément de nanoparticules, même en utilisant du dioxyde de titane et/ou de zinc. Elles le signalent grâce à la mention "sans nanoparticules". Ce choix d'éviter au maximum les nanoparticules part d'une intention éthique : une texture moins "marketing", mais moins de risque pour la santé.

La marque Laboratoires de Biarritz par exemple, propose des solaires bio naturels sans nanoparticules. Récemment accusée de contenir des nanoparticules, la marque a réfuté les résultats d'une étude dont la méthode de mesure a modifié la taille des particules pour les analyser. De même pour Acorelle, autre marque de soins solaires bio et naturels, qui explique que les filtres minéraux doivent maintenant être etiquetés avec la mention "nano", sans pour autant pénétrer dans la peau

Les labels bio, en règle générale, interdisent l'utilisation des nanoparticules, mais certaines font exception pour les filtres solaires, afin de favoriser le marché de la crème solaire bio, bien meilleure in fine que les crèmes issues de la pétrochimie. Cependant, elles autorisent la présence de ces filtres solaires sous forme de nanoparticules à deux conditions : 

  • L'ingrédient doit contenir moins de 50% en nombre de particules ayant une taille inférieure à 100 nm : sur 100 particules, au moins 50 doivent avoir une taille supérieure à 100nm.
  • L'ingrédient doit contenir moins de 10% en masse des particules ayant une taille inférieure à 100 nm : sur 100g d’échantillon, plus de 90g doivent être constitués de particules ayant une taille supérieure à 100nm.

Cela limite donc drastiquement la part de nanoparticules. Les labels les autorisant sont COSMOS et ECOCERT. Le français Nature et Progrès et l'anglais Soil Association, eux, l'interdisent tout de même.

 

 

L'impact sur l'environnement : pollution et détérioration de l'écosystème

Chaque baignade a son impact : il suffirait de 20 minutes de baignade pour que 25 % des composants d'une crème solaire se répandent dans l'eau. 

La plupart des destinations touristiques ont vu leurs écosystèmes abîmés par les produits solaires. Certains ingrédients des crèmes solaires, notamment l’oxybenzone, s’infiltrent dans l’eau puis sont absorbés par les coraux. Ces substances perturbent la reproduction et le cycle de croissance des coraux, ce qui conduit au blanchiment des récifs des barrières de corail

Et si on ne se baigne pas après avoir appliqué de la crème solaire ? Le risque de pollution est toujours présent, puisque la crème s'écoule pendant notre douche. Il en va d'ailleurs de même avec les produits d'hygiène que nous utilisons : gel douche, shampoing, dentifrice, démaquillant, mousse à raser...

Tous les ans, environ 14 000 tonnes de crème solaire finissent dans les mers et les polluent. 

Bien que nous soyons à l'origine de cette pollution, nous sommes aussi les premiers à pouvoir aider ces écosystèmes fragiles. Le 3 juillet 2018, les législateurs hawaïens ont adopté un projet de loi visant à interdire la vente d'écran solaire contenant de l'oxybenzone et de l'octinoxate, autre composé chimique néfaste. Hawaï est donc le premier État au monde à prendre une telle mesure, qui pourrait entrer en vigueur d'ici le 1er janvier 2021.

 

Conclusion : des crèmes solaires de confiance

Les crèmes solaires naturelles voire bio ne contiennent que des filtres minéraux, ce qui élimine une grande partie des problèmes liés aux filtres chimiques. Certaines contiennent des nanoparticules, d'autre non : c'est à toi de choisir ce qui te semble le mieux avec les indications des labels bio et les recherches sur le sujet. Les crèmes solaires naturelles voire bio sont aussi exempt de la plupart des autres ingrédients controversés de la cosmétique conventionnelle (parabènes, sulfates...). Enfin, elles ne polluent pas les cours d'eau !

Quelques crèmes solaires naturelles de confiance !

 

Composé sans nanoparticule, et avec 100% d'ingrédients naturels ; cette crème Suntribe protègera ta peau en toute sécurité ! 

Certifié BIO, sans nanoparticule, cette crème Laboratoires de Biarritz a un SPF 50 qui protègera les peaux les plus sensibles ! 

 

Julia

Article rédigé par :

Julia

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