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10 sujets écoresponsables sur lesquels il faut agir maintenant
Le début d'année est toujours le moment de prendre un nouveau départ, et pourquoi pas de progresser dans ton quotidien de citoyen écoresponsable.
On fait le point sur 10 sujets sur lesquels il est urgent d’agir pour préserver l’Homme et la planète, et les gestes ou actions à entreprendre à ton échelle pour que les choses changent un petit peu !
Pesticides
L’utilisation des pesticides par les agriculteurs est au centre de l’actualité. Ainsi, plusieurs maires, dont ceux de Paris, Clermont-Ferrand, Lille ou encore Langouët, ont pris des arrêtés interdisant l’utilisation de pesticides sur le territoire de la ville ou sur certaines zones, afin que ces substances néfastes ne soient pas projetées trop près des habitations (à 150 mètres minimum). Ils se sont regroupés au sein d’un collectif afin de faire pression sur le gouvernement car leurs arrêtés n’ont pas une force obligatoire : ce type de décision ne relève en effetpas de leurs attributions.
Ces maires soulignent le danger pour la santé des citoyens de l’exposition aux pesticides de synthèse. En effet, les risques sur l’Homme et l’environnement sont pointés du doigt depuis de nombreuses années. Certains de ces produits chimiques peuvent entre autres être à l’origine de cancers et d’effets indésirables sur la procréation et les systèmes immunitaires ou nerveux. Ils sont aussi très nocifs pour les pollinisateurs.
Que faire pour se protéger ? Tu peux notamment t’alimenter de manière écoresponsable avec, en priorité, des aliments bio afin de ne pas être exposé aux résidus de pesticides se trouvant sur les produits issus de l’agriculture conventionnelle. Tu peux aussi rejoindre le mouvement des coquelicots lancé, entre autres, par Fabrice Nicolino, et signer ainsi la pétition appelant la France à interdire tous les pesticides de synthèse.
Déchets
573 kg. C’est la quantité de déchets que produit chaque année un seul Français, selon l’ADEME. Des déchets qui vont être envoyés en décharge ou incinérés. Pour réduire la taille de ta poubelle, tu peux prendre quelques mesures simples :
- coller un "stop pub" sur ta boîte aux lettres pour limiter l’afflux de prospectus divers et variés qui finiront directement dans ta poubelle ;
- bien trier pour que les déchets recyclables aient une chance d’être recyclés ;
- limiter le gaspillage alimentaire en dressant une liste de courses avant d’aller au magasin et en concoctant de nouveaux petits plats originaux et anti-gaspi à partir de tes épluchures et restes alimentaires – pour cela, n'hésite pas te laisser guider au départ par un livre de recettes. On te conseille notamment celui de Delphine Pocard, Ma cuisine bio zéro déchet ;
- composter les restes alimentaires qui n’ont pas été réutilisés.
- privilégier le vrac et adopter tote-bag et sac à vrac, et plus généralement tout ce qui peut permettre d'éviter au maximum les emballages en plastique.
Pollution plastique
La réduction des déchets passe aussi par la réduction des emballages plastiques, dont la plupart ne sont pas recyclés. Ainsi, environ 13 millions de tonnes de plastique finissent dans l’océan chaque année, selon un rapport de l’ONU. On a fait le point dans un précédent article sur 10 trucs et astuces pour se passer du plastique au quotidien, où on te conseillait notamment de passer aux pailles réutilisables en inox ou en bambou, d’acheter une gourde, d’utiliser des cosmétiques solides ou encore de fabriquer tes propres produits ménagers, pour être plus écoresponsable. En somme, de devenir un véritable aficionado du zéro déchet ! A toi de jouer !
Surconsommation
En bon aficionado du zéro déchet, tu es bien sûr conscient des enjeux liés à la protection des ressources. Plus on produit d’objets, plus on extrait de matières premières pour fabriquer ces objets. Et plus on consomme, plus nombreux sont ces objets ! Or, chaque année, le "jour du dépassement" - celui où la quantité de ressources utilisées dépasse la quantité de ressources que peut générer la planète en un an – arrive de plus en plus tôt. Cette année 2019, dès le 29 juillet.
Comment participer, à son échelle, à faire reculer le jour du dépassement ? Tout simplement en consommant moins et mieux. Si on achète tous moins d’objets, la demande sera moindre et par ricochet, peut-être que la production de ces objets pourra également diminuer ! Comment faire concrètement ? Privilégier l’achat d’occasion lorsque c’est possible, et pourquoi pas tenter d’adopter un mode de vie minimaliste où seuls les objets nécessaires feront partie de ton quotidien ! On t’a partagé quelques conseils pour démarrer dans le minimalisme dans un précédent article. En résumé, l’objectif est de suivre cinq règles simples : refuser, réduire, réutiliser, recycler et composter !
Obsolescence programmée
Autre ennemi des ressources : l’obsolescence programmée, le fait que certains fabricants réduisent délibérément la durée de vie de leurs produits, qui devront alors plus régulièrement être renouvelés par les clients. Des actions judiciaires ont été formées par l’association Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) contre Apple (pour les iPhones), et contre plusieurs fabricants d’imprimantes et de cartouches d’encre (Epson, HP, Canon, Brother) pour délit d’obsolescence programmée et sont encore en cours.
Et nous, qu’est-ce qu’on peut faire ? On peut déjà privilégier des marques plus durables. Pour le téléphone, en choisissant par exemple d’acheter un Fairphone, plus facile à réparer que les autres Smartphones, et dont les pièces restent disponibles plus longtemps. L'achat en reconditionné est aussi une bonne option pour ne pas créer de nouvelle matière : tu trouveras une sélection d'ordinateurs reconditionnés sur Dream Act.
Enfin, une nouvelle habitude à tester : la réparation de tes objets qui ne fonctionnent plus, comme cette vieille cafetière qui traine dans ton grenier depuis des mois, ou cette lampe qui ne fonctionne plus que par intermittence ? Pour te faire aider, tu peux tenter l’expérience du Repair’ café, pour réparer avec l’aide d’autres personnes tes objets en détresse.
Qualité de l’air
Parmi les pollutions que l’on subit au quotidien : la pollution de l’air. En cause, principalement : les industries, le transport, l’agriculture, le chauffage ou le brûlage à l’air libre des déchets. Ces activités émettent de nombreux polluants et gaz à effet de serre. Les effets sur la santé sont avérés. 48 000 décès par an en France seraient ainsi liés à la pollution aux particules fines.
Que faire pour s’en protéger ? Il est conseillé de réduire son activité physique et de reporter toute activité sportive intense en extérieur lors d’épisodes de pollution aux particules fines.
Pour agir de manière écoresponsable à ton échelle, tu peux aussi essayer :
- d’éviter la voiture, en privilégiant les transports en commun, le vélo ou la marche à pied lorsque cela est possible ;
- de te chauffer sobrement, en choisissant un système de chauffage performant, en l’entretenant régulièrement et en isolant ton logement ;
- le paillage ou le compostage pour te débarrasser de tes éventuels déchets verts.
Au quotidien, pour purifier l'air de ton logement voire de ton lieu de travail - ce qui ne règle pas la cause initiale du problème -, tu peux au moins utiliser des purificateurs d'air naturels au charbon actif.
Transition énergétique
Ca y est, l’urgence climatique et l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 sont inscrits dans la loi (le texte sur l’énergie et le climat a été adopté dans sa version définitive le 11 septembre). La loi servira de base à la feuille de route énergétique de la France. L’objectif est de réhausser la part des énergies renouvelables de la consommation brute de 33 %, comme l’énergie éolienne ou solaire. Pour le moment, les énergies fossiles représentent encore une part conséquente de l’énergie produite en France.
Pour agir de manière écoresponsable, as-tu pensé à changer de fournisseur afin de passer à une offre d’énergie verte ? Greenpeace a fait le point l’an dernier sur les différentes offres et publié un comparatif des fournisseurs d’énergie verte. Chez Dream Act, on te recommande Ekwateur, qui a déjà séduit un tiers de l'équipe.
Tu peux également tenter de réduire ta consommation quotidienne d’énergie en adoptant quelques réflexes simples : débrancher tes appareils en veille, laver ton linge à 30° maximum, baisser le chauffage d’un degré ou encore te munir d’un chargeur solaire portable pour recharger ton Smartphone lors de tes sorties en nature !
Conditions sociales des travailleurs
On en parle en particulier dans l’industrie de la mode. Plusieurs scandales ont ainsi levé le voile sur les conditions de travail des ouvriers employés dans des destinations lointaines. L’un des plus catastrophiques : l’effondrement au Bangladesh du Rana Plaza en 2013, qui abritait plusieurs ateliers de confection travaillant pour des marques internationales (telles que Mango, Zara, H&M ou Primark entre autres) qui a provoqué plus de 1000 morts et alerté sur les dérives de la fast-fashion.
Pour s’assurer que les vêtements que tu portes sont fabriqués dans le respect des droits humains à chaque moment de leur fabrication, tu peux te tourner vers des marques éthiques et engagées telles que celles que l’on peut trouver sur Dream Act. Entre autres, on aime la marque Himalayan Made, qui s’engage sur la rémunération juste des travailleurs, leurs produits étant fabriqués par une organisation népalaise qui aide les femmes à retrouver une autonomie et leur verse un salaire équivalent à trois fois le SMIC au Népal. Une autre façon de s’engager en tant que citoyen est de choisir des marques Made in France, telles que Justine B, Carrousel ou La Gentle Factory.
Déforestation
Les incendies de cet été au Brésil ont mis la lumière sur certaines pratiques telles que le défrichage qui participent à la déforestation massive. Les conséquences : une menace sur la biodiversité, la fragilisation des sols ou encore une baisse du CO2 absorbé par les arbres. Greenpeace, entre autres, lutte pour que les entreprises bannissent toute forme de déforestation de leur chaîne d’approvisionnement, et pour que les législations contre la déforestation soient renforcées.
Que faire en tant que consommateur afin d'être plus écoresponsable ? Choisir des produits durables, notamment des produits sans huile de palme, sa production étant particulièrement controversée, dans la mesure où elle contribue largement à la déforestation dans ses zones de production. Ou pourquoi pas utiliser le moteur de recherche Ecosia – les revenus générés par les recherches sur le web servant à planter des arbres - à la place du géant Google.
Consommation de viande
Selon les chiffres de la FAO, l’élevage de bétail a généré, en 2005, 14,5 % des gaz à effet de serre liés aux activités humaines. Ces émissions sont formées par la production et la transformation des aliments pour les bêtes, la fermentation entérique (les rots), le stockage et traitement du fumier ou encore le transport de la viande. La production de viande est également très consommatrice d’eau. Une chose est certaine : nous consommons aujourd’hui beaucoup trop de viande !
La solution est donc tout simplement d’en consommer moins, voire plus du tout en adoptant un régime végétarien ou vegan. Voici, pour commencer quelques recettes simples et vegan. Pour aller plus loin, tu peux aussi adopter un mode de vie vegan au sens large et éviter d’acheter tous produits issus des animaux. Pour les vêtements, tu peux faire ton choix parmi les marques vegan présentes sur Dream Act et suivre nos conseils pour choisir des vêtements vegan en respectant l'environnement - car vegan ne veut pas toujours dire écolo.
Te voilà bien armé pour placer cette année sous le signe du respect de l’Homme et de la planète !
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Article rédigé par :
Gaelle Coudert
@gaelle_coudert
Marie D.
Cet article est intéressant et donne une idée des modifications de comportement que le consommateur peut envisager. Trois points viennent cependant entâcher ce bilan : Tout d’abord, aucune notion de l’efficacité relative de ces actions n’est mentionnée. C’est un élément central de l’action collective, car quitte à consacrer du temps, de l’énergie et de l’argent pour une cause, autant qu’elle soit utile. Face à l’urgence, il est vraiment grave de ne pas optimiser nos actions. L'efficacité relative des actions a été abordés par le cabinet de conseil Carbone 4 (http://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2019/06/Publication-Carbone-4-Faire-sa-part-pouvoir-responsabilite-climat.pdf) avec des travaux très bien documentés. Ensuite, la structure de l’argumentaire favorise le ressenti par rapport aux faits. Par exemple, la consommation de viande est effectivement une catastrophe environnementale, alors que baisser sa consommation de cuir est relativement inutile puisqu’il s’agit d’un déchet de l’industrie de la viande. Sa part dans l’impact environnemental de l’élevage peut être aproximée par sa part dans le prix total d’une vache (toute l’industrie nécessaire prise en compte) ; ainsi limiter sa consommation de cuir n’aura d’utilité que lorsque le prix de celui-ci ne sera plus anecdotique ce qui signifiera que des vaches sont notamment élevées pour leur cuir. De plus, personne à part des marques qui vendent des produits de DIY n’a jamais dit que faire soi-même ses produits ménagers était plus sain / consommait moins d’énergie / produisait moins de déchets. Personne d’autre que les vendeurs de purificateurs d’air naturels au charbon actif n’a jamais dit qu’ils étaient utiles (Voir rapport de l’ANSES de 2017 sur les techniques d’épuration de l’air intérieur https://www.anses.fr/fr/system/files/AIR2012SA0236Ra.pdf : « les éléments scientifiques collectés et analysés ne permettent pas de démontrer une efficacité en conditions réelles d’utilisation des dispositifs d’épuration de l’air intérieur »). Mais le point le plus grave, selon moi, ce sont les éléments de désinformation. - Concernant l’énergie, vous écrivez que « l’objectif [de la transition énergétique] est donc de passer à terme à 100 % d’énergies renouvelables, telles que l’énergie éolienne ou solaire ». Comme écrit sur le site officiel (https://vie-publique.fr/loi/23814-loi-energie-et-climat-du-8-novembre-2019), la loi énergie et climat que vous mentionnez fixe l’objectif de la neutralité carbone à l’horizon 2050, une baisse de 40% de la consommation d’énergies fossiles par rapport à 2012 d’ici à 2030 et une réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production électrique d’ici à 2035. Ainsi, lorsque vous suggérez de réduire la consommation d’électricité en débranchant les appareils en veille, vous êtes complètement à côté de la plaque : c’est bien la rénovation thermiques des bâtiments, le remplacement des chaudières au charbon, au fioul et au gaz et la limitation de l’usage de la voiture qui sont urgents et en adéquation avec la loi énergie et climat. L'électricité en France est largement décarbonnée, les efforts doivent porter sur les secteurs qui utilisent des combustibles fossiles (transport et chauffage essentiellement). - Concernant l’utilisation de produits phytosanitaires, les seules sources que vous ayez trouvées pour appuyer vos propos sont Greenpeace (en général, citer une association militante n’est pas gage de qualité de l’information) et un rapport de l’OMS (https://www.who.int/features/qa/87/fr/) qui dit exactement l’inverse de ce que vous avancez : « L’évaluation des risques pour les résidus de pesticides dans l’alimentation, telle que menée par la Réunion conjointe sur les résidus de pesticides (JMPR), fixe un niveau d’absorption sûr. Les doses journalières admissibles (DJA) sont utilisées par les gouvernements et les gestionnaires du risque au niveau international, comme la Commission du Codex Alimentarius, pour fixer les limites maximales de résidus (LMR). Les autorités nationales font respecter les LMR pour s’assurer que les quantités de pesticides auxquelles les consommateurs sont exposés dans leur alimentation tout au long de leur vie n’auront pas d’effets indésirables pour leur santé. » Vous avez une responsabilité sociétale à publier ce genre d'article, vous devriez l'utiliser avec précautions.